Hôtel Tagawa

Situé au 321 avenue Louise à Bruxelles, le célèbre Hôtel Tagawa, autrefois connu sous le nom d’Hôtel Mac Donald, est un bâtiment iconique au riche passé. Ce luxueux hôtel, inoccupé depuis 1995, est aujourd’hui un lieu habité par des squatteurs, parmi lesquels plusieurs familles en situation de précarité ou en attente d’un logement social.

Cette situation a donné lieu à une bataille judiciaire entre les occupants et les propriétaires, mettant en lumière des enjeux cruciaux liés à la crise du logement à Bruxelles. Raymond Dakoua, photographe reconnu pour sa sensibilité sociale et documentaire, explore ce sujet complexe à travers son objectif, capturant l’essence de cette communauté solidaire et les réalités d’une capitale européenne confrontée à une précarité croissante.

Un projet communautaire et solidaire au cœur de Bruxelles

Malgré son statut incertain, l’Hôtel Tagawa est devenu un lieu emblématique, où les occupants ont développé un véritable projet communautaire. Animé par un esprit de solidarité, ce collectif de squatteurs mène de nombreuses initiatives associatives :

• Animations culturelles, telles que des ateliers artistiques, des projections ou des concerts.
• Actions militantes pour le droit au logement, visant à sensibiliser le public et à défendre un accès équitable à l’habitat.
• Création d’un cadre de vie chaleureux et convivial malgré les contraintes matérielles.

À travers ce projet, l’Hôtel Tagawa incarne une résistance active face à la montée des inégalités et un modèle de solidarité urbaine.

La crise du logement à Bruxelles : Des chiffres alarmants

La situation de l’Hôtel Tagawa illustre un problème plus large : la crise du logement abordable en Belgique, et particulièrement à Bruxelles. Plusieurs facteurs contribuent à cette crise :

1. L’appauvrissement croissant : Une part importante de la population vit sous le seuil de pauvreté, incapable de faire face à l’augmentation des coûts de la vie.
2. L’explosion des prix de l’immobilier : Depuis les années 2000, les revenus stagnent alors que les prix des logements continuent de grimper, rendant difficile l’accès à un habitat décent pour de nombreuses familles.

Ce contexte alarmant a favorisé la mobilisation citoyenne, avec des mouvements revendiquant avec créativité et fermeté le droit fondamental à l’habitat.

Le regard de Raymond Dakoua sur une réalité complexe

À travers son travail photographique, Raymond Dakoua nous invite à découvrir la vie des habitants de l’Hôtel Tagawa. Ses clichés saisissent non seulement les conditions de vie des squatteurs, mais aussi l’humanité et la chaleur qui animent ce lieu. Son approche humaniste met en lumière des problématiques sociétales, tout en racontant des histoires personnelles empreintes de résilience et de dignité.

Un appel à l’action : Réaffirmer le droit au logement

L’Hôtel Tagawa est plus qu’un bâtiment en litige : il est un symbole de lutte contre les injustices sociales et un rappel urgent des défis liés au logement abordable à Bruxelles. Alors que les inégalités continuent de s’aggraver, la mobilisation citoyenne reste essentielle pour faire avancer les politiques publiques et garantir un droit universel à l’habitat.

Ce combat ne s’arrête pas aux portes de l’Hôtel Tagawa. C’est une question qui concerne chacun de nous, et dont l’urgence ne peut être ignorée.